Le site de Thomas B.

Source: Jounaldunet.com

Après deux années d'existence, Diora.com adopte un nouveau positonnement. Après avoir débuté en tant que radio d'information personnalisée sur téléphone fixe, mobile et Internet, la société devient un fournisseur d'informations personnalisées multimédia pour le mobile. Le service, rebaptisé Dioranews.com, est destiné aux abonnés des opérateurs mobiles disposant d'un accès vocal, Wap ou SMS. Pour le moment, Dioranews a comme partenaire privilégié Orange, la filiale mobile de France Télécom. Récemment, le "city guide" Cityvox a développé avec DioraNews deux nouveaux services accessibles sur le kiosque vocal d'Orange ("Agenda culturel" et "Bonnes adresses"). Diora.com/Dioranews.com, dirigée par Stanislas Motte, est soutenu depuis juillet 2000 par la filiale interactive de PPR (Pinault-Printemps-Redoute) qui détient 21,7% du capital de la société.

JDNet. Comment résumeriez-votre nouveau positionnement ?
Stanislas Motte. Tout d'abord, nous changeons de marque. Nous ne communiquons plus autour de Diora.com mais Dioranews.com. Et nous nous concentrons dorévanant uniquement sur le mobile alors qu'à l'origine, nous avions adopté un positionnement multi-accès (Audiotel, Internet, etc.). Avec les opérateurs de téléphonie mobile, il est possible de monter des schéma de rétrocession. Par exemple, le service Dioranews.com est compris dans le forfait d'un abonné Orange. Nous touchons une commission sur les communications en fonction de la durée et du nombre de connexion. Le pourcentage précis de rétrocession est confidentiel. Certes, nous avons parallèlement une offre SMS et Wap. Mais, c'est le vocal sur mobile qui génère le plus de revenus actuellement. Nous renégocions avec Bouygues Télécom pour signer un nouvel accord dans ce sens. Pour l'instant, un abonné Bouygues Télécom passe par un numéro surtaxé (type 0 892 707 892 à 0,34?/mn) mais nous discutons avec l'opérateur pour proposer un service à un prix raisonnable voire inclu dans le forfait. Nous avons également des contacts avec SFR. Actuellement, nous tournons à 10.000 connexions/jours sur vocal, Wap et SMS. Cette année, nous devrions réaliser un chiffre d'affaires de 700 à 800.000 euros et la rentabilité est prévue pour le premier semestre 2002. Nous n'avons pas besoin d'un tour de table supplémentaire, car nous avons réalisé deux tours de tables en des périodes plus propices et cela nous suffit pour tenir. D'autant que nous avons brûlé peu de cash en communication (900.000 euros en tout).

Vous vous considérez comme un producteur de contenu ou comme un agrégateur ?
C'est un mixte. Nous avons fait une étude avec la Sofres en début d'année : deux-tiers des personnes disposant d'un mobile ne se connectent pas à des services types Wap ou SMS parce qu'ils sont très contents des médias traditionnels. Un constat qui nous a amenés à notre nouveau positionnement : nous voulons faire tout ce qui n'existe pas dans les médias traditionnels à partir des mobiles. Les gens ne vont pas se connecter à 2,21 francs la minute si le contenu est le même dans les journaux papier. L'échelle de nos services est grande : cela peut aller de l'horoscope personnalisé jusqu'à l'actualité locale (les dix plus grandes villes dans les 22 régions). L'information que l'on n'arrive pas à traiter avec des partenaires, nous la réalisons avec nos propres sources et notre équipe (vingt journalistes) par exemple pour l'information locale. Pour l'agrégation de contenu, nous faisons appel à une dizaine de partenaires éditoriaux (dont Courrier International, Sport 24, TV Mag, Boursier.com, etc.).

Qu'attendez-vous du développement de la téléphonie troisième génération ?
Une baisse des prix des services, qui sont actuellement beaucoup trop chers. L'UMTS va permettre le développement de politique de forfaitisation des services mobiles. Nous devons trouver le bon business model sur la téléphonie 3G. Reste à développer le réflexe de recherche d'information sur les mobiles. Il faut emmener les abonnés des opérateurs mobiles vers les services multimédias.
br>[Philippe Guerrier, JDNet]